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Vieux Beaux, nouvelle tendance

Pub, mode, cinéma… Les seniors sont devenus « bankables », signe des temps qui changent. Impensable il y a encore quelques années, mettre en « une » de magazine une seniorista ou un papy-hipster est aujourd’hui monnaie courante… Le jeunisme aurait-il pris un coup de vieux ?

©Thinkstock

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LE SENIOR POWER

La réalité finit toujours par nous rattraper! L’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population en Europe, ont rendu les «vieux» très visibles. La génération des baby-boomers a tout conquis, la richesse et le pouvoir, alors pas question de perdre la face. Les vieux beaux d’aujourd’hui ont été des jeunes conquérants, y compris les femmes, wonder women pour la première fois de l’histoire. En 2015 cette génération d’enfants gâtés a bien compris qu’elle a la vie devant elle, même après 50 ans. Catherine Deneuve, Kristin Scott Thomas, Sharon Stone, Lauren Hutton ou Linda Rodin suscitent toujours autant l’admiration à 50, 60 ou 70 ans. Mieux encore, la rockeuse Joni Mitchell (71 ans) a été choisie pour la publicité Saint-Laurent, l’écrivaine Joan Didion (80 ans) pour Céline, Raquel Welch (70 ans) pour MAC et Jane Fonda (77 ans) joue les égéries L’Oréal… Du côté masculin, à 55 ans Nick Wooster est une star d’Instagram et de la presse mode. Avec Aiden Shaw (50 ans) ils font régulièrement figure d’homme idéal.

LE BONHEUR COULEUR SILVER

Célèbres ou pas, les quinquas classe et les sexygénaires nous montrent le chemin d’un vieillissement harmonieux et accepté, source de plénitude et d’équilibre. «On a l’âge de ses projets» disait Ruth Flowers, apprentie DJ de 70 ans, dans les soirées Chanel au Festival de Cannes… Une conviction largement partagée par le Pr Jacques Proust, fondateur du Centre de Prévention du Vieillissement de la Clinique de Genolier il y a plus de 15 ans. Ce pionnier de la biologie du vieillissement, de la médecine préventive et anti-âge a créé la marque Nescens, dont la philosophie exprime à merveille cette même idée «adding life to life». Les Centres de Médecine préventive, les spa Better-Aging et les Cliniques Nescens associent leurs approches pour aider chacun à vivre mieux, le plus longtemps possible, en pleine possession de ses moyens. Dans cette perspective, continuer à faire des projets reste la meilleure ordonnance jeunesse qui soit… Mais vieillir avec élégance et honnêteté n’empêche pas de recourir aux dernières avancées de la science et de la médecine, bien au contraire. A condition que les techniques soient douces et le résultat le plus naturel possible.

RESTER JEUNE MAIS RESTER SOI-MEME

Toute la démarche de Nescens s’appuie sur une parfaite connaissance des mécanismes biologiques et moléculaires impliqués dans le vieillissement et en particulier le vieillissement cutané. Pour les corriger, les médecins et chirurgiens Nescens associent les différentes techniques invasives et non-invasives actuelles sans cesser de les perfectionner : chirurgie esthétique, injections, techniques biomécaniques de modelage spécifiques. En complément, des soins cosmétiques de qualité optimisent encore l’efficacité des différents traitements.

VIEILLIR EN BEAUTE ET EN DOUCEUR ?

Le regard du Dr Eric Auclair, chirurgien plasticien à la Clinique Nescens Spontini à Paris.

Ce praticien qui fait référence depuis de nombreuses années en matière de chirurgie esthétique note lui aussi une évolution de la relation de ses patients avec l’âge. Le jeunisme à tout prix semble dépassé. Très attachés au naturel, les patients souhaitent intervenir avec mesure et avec discrétion, sans jamais se transformer.

Comment est abordé le vieillissement du visage en 2015 ?

Aujourd’hui, la philosophie du rajeunissement facial «à la française» s’appuie beaucoup sur le préventif: retarder les signes du vieillissement en agissant de manière précoce, avant qu’ils ne soient installés. L’idée, c’est de corriger en douceur au fil du temps pour conserver l’aspect de son visage plus longtemps. Tous les patients veulent un résultat naturel, c’est vrai pour les femmes et encore plus pour les hommes. Chez eux, la prise en charge est beaucoup plus tardive, rarement avant 45 ans, car les signes de l’âge sont traditionnellement mieux tolérés et valorisés. Même si les choses évoluent aussi pour les femmes progressivement et qu’une femme est considérée comme séduisante même après la cinquantaine aujourd’hui, voyez Sharon Stone!

Quelle est votre méthode pour agir en douceur ?

J’ai développé le procédé de Step-Lift qui consiste à pratiquer des interventions ciblées assez tôt pour un résultat plus naturel. On procède étape par étape, du haut du visage vers le bas en suivant le processus naturel du vieillissement: les paupières vers 35-40 ans, puis les joues et l’ovale du visage et enfin le cou vers 50-55 ans. Grâce à cet accompagnement personnalisé dans le temps, il n’y a pas de métamorphose radicale de la physionomie mais une préservation du visage de 35-40 ans pendant une vingtaine d’années environ. Les interventions sont plus légères avec une récupération plus rapide, moins de cicatrices, un résultat plus naturel. Il est préférable de passer de 45 à 35 ans plutôt que de 70 à 60 ans…

Quelles techniques privilégiez-vous ?

Depuis quelques années, nous avons associé les techniques de micro-injection de graisse, lipofilling, à toutes ces interventions. Par la suite, le lifting reste la technique de prédilection pour traiter le relâchement cutané. Mais il faut bien comprendre que la chirurgie n’est qu’un élément d’un dispositif global. Les interventions produisent les meilleurs effets quand elles sont intégrées dans une démarche de prévention qui associe des soins de bonne qualité et une véritable hygiène de vie. Une alimentation saine et équilibrée, sans régime amaigrissant extrême, une consommation d’alcool modérée, une protection solaire systématique, une activité physique régulière mais sans sport à outrance… Tous ces éléments font partie de la prévention du vieillissement et agissent en synergie avec les soins médicaux. Je crois qu’il faut apprendre à éviter de vieillir plutôt que vieillir puis rajeunir de façon radicale…

Par Anne-Marie Clerc

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