La Réserve Magazine Rethinking Luxury

À 18 ans, elle entre à l’école Supérieure des Arts Modernes de Paris, et enfin, s’adonne pleinement à sa passion. Ses premières œuvres aquarellées expriment avec délicatesse un monde de douceur encore connecté à l’enfance. Sa rencontre avec Marseille signe le début d’un changement de cap artistique. Solaire, colorée, bercée par la Méditerranée, la cité phocéenne impulse dans son œuvre une énergie puissante, libératrice. Le monde n’est pas assez beau ? Laëti de Flo change les lois de la pesanteur et de la spatialité ; elle invente de nouvelles galaxies et fait déferler la couleur, vive, éclatante, avec une rare élégance. Elle nous hypnotise, nous

ensorcelle, plonge nos regards vers les ballets marins de ses chères Calanques, rythmés par les mouvements lents des posidonies. Inspirée par un mot, une expression, elle déploie les ailes de poèmes hypnotiques, invente d’inédites alchimies de matières; acrylique, huile, feuilles d’or et d’argent, vernis à ongles; chorégraphiées par ses pinceaux, ses couteaux, ses doigts… «Dans ma peinture je me permets tout. Je veux qu’elle transmette de l’allégresse, qu’elle fasse du bien, qu’elle donne la pêche ! Je ne fais aucune concession aux tendances du moment, aux dictats du marché. La joie, c’est aussi ce sentiment exceptionnel d’être libre. Et moi, je fais ce que je veux !». Généreuse, joyeuse, son œuvre touche un public éclectique et international avec lequel elle entretient des liens d’une rare complicité. Prochaine étape marquante en octobre 2017, une exposition de grande envergure à Dubaï, organisée par son mécène et le ministre de la Culture de l’Émirat.

Par Michèle Wouters