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Renaud Capuçon

Un homme extrêmement joyeux

Renaud CAPUÇON figure parmi les cinq meilleurs violonistes de la planète. A 40 ans, ce musicien hors-pair baigne dans le bonheur le plus total. Depuis toujours, il profite immodérément de la vie. HOMME BRILLANT, Renaud Capuçon a su se construire une brillante carrière internationale. En soliste, il donne plus de 120 concerts par an, est enseignant au Conservatoire de Lausanne et dirige aussi DEUX FESTIVALS à Gstaad et Aix-en-Provence.  

Votre passion pour la musique, depuis 36 ans, vous a t-elle aidée à devenir un homme épanoui ?

Oui, cette passion pour le violon a été pour moi la clé du bonheur et la famille a également contribué à mon épanouissement. Durant mon enfance, ces deux facteurs ont été déterminants. Les deux m’ont apporté de la joie et un certain équilibre. J’ai commencé le violon à l’âge de 4 ans et à 8 ans je savais que je voulais en faire mon métier. J’étais toujours content de jouer, de me rendre à des cours pour apprendre et progresser. Il y a eu des moments plus difficiles où j’ai travaillé comme un fou mais j’ai principalement vécu dans la joie.

 

Ce qui vous a certainement rendu très joyeux est d’être arrivé au sommet, comment êtes-vous parvenu à atteindre un tel niveau dans la musique ?

C’est difficile à dire mais c’est une association de volonté mêlée à la passion, c’est cet amour pour la musique qui m’a motivé et amené où j’en suis. Et puis j’ai eu des parents formidables dès le départ. D’autres n’y auraient pas cru mais eux ont tout fait pour que je devienne violoniste. Ils m’ont poussé à persévérer et réussir.


Créer un nouveau morceau vous apporte évidemment de la joie, qu’est-ce qui éveille en vous cette envie ?

Cela dépend surtout de la période et de la maturité. Quand j’ai eu mon fils il y a six ans, ma vie a considérablement changé et la façon d’entendre la musique est un peu différente donc les choix ne sont pas les mêmes selon les moments. Je dirais que je me laisse guider par mon instinct.


Quel est, selon vous, le musicien qui a écrit les partitions les plus joyeuses ?

Je pense que Mozart a écrit énormément de morceaux joyeux. Brahms c’est toujours un peu mélancolique mais il a écrit des textes plus gais et jubilatoires et puis il y a Bach


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bien sûr. Mais chaque compositeur a des moments joyeux et d’autres qui le sont moins, à part des exceptions comme Schubert qui est dans un registre plus nostalgique.


Dans un orchestre philarmonique, quels sont pour vous les instruments qui expriment le mieux la joie ?

Je choisirais le hautbois, la trompette et la flûte.


À part la musique, qu’est-ce qui vous rend joyeux ?

Violon, musique, soliste

© Fowler

Sans hésiter, la famille ! J’ai besoin de partager ma joie avec mon fils, Eliott, ma femme, Laurence (la célèbre journaliste Laurence Ferrari, ndlr) et mes amis. Pour moi, la joie est liée au partage. Quand je me balade en montagne ou au bord de la mer, je suis heureux de profiter de ces moments avec ceux que j’aime. La joie musicale, c’est pareil quand on joue on a envie de communiquer son bonheur.


Renaud Capuçon, êtes-vous un homme comblé ?

Oui absolument ! Peut-être parce que j’ai 40 ans, un fils et une femme que j’aime énormément. Dans ma profession, à présent, je suis à même d’accepter les projets qui me plaisent ou de refuser ceux qui ne m’attirent pas. J’ai la chance de pouvoir choisir et je réalise à quel point c’est un privilège.


Propos recueillis par Anouk Julien-Blanco


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