- Musique -
Jaïn
Ma musique est inscrite dans mon histoire
Chanteuse, compositrice, musicienne, JAÏN possède un univers musical très personnel, nourri des rythmes africains de son enfance au Congo, de la « soul » de ses parents, des percussions et des voix orientales de son adolescence à Abu Dhabi… En 2015 son premier album explose de sincérité et d’énergie. Il lui vaut un DISQUE DE DIAMANT, une consécration aux Victoires de la Musique et une nomination aux Grammy Awards de New York !
Il y a dans votre musique un son très nouveau. Pour vous, innover fait forcément partie de la création artistique ?
Je pense que le but de tout artiste est de proposer quelque chose de différent et donc, d’essayer d’innover. Personnellement, c’est ce que je trouve intéressant dans l’art en général et dans la musique en particulier. Il y a tellement de bons artistes qui ont écrit de magnifiques chansons, que je me demande sans cesse comment moi, je pourrais apporter ma touche personnelle. C’est ça qui me motive vraiment.
Votre touche, justement, est très particulière, parce que vous avez vécu dans des pays qui vous ont marquée et vous ont inspiré cette musique métissée d’influences ?
En effet, pour moi il est important de créer une musique sincère. J’ai vraiment vécu dans ces pays qui m’ont réellement imprégnée de leurs influences et m’ont donné ma musique. Elle est inscrite dans mon histoire. Elle trace mon parcours. D’ailleurs, comme aujourd’hui je vis à Paris, peut-être va-t-elle devenir plus française ?
Votre musique a aussi le pouvoir de connecter les êtres, même s’ils sont répartis aux quatre coins de la planète…
La très grande force de la musique est son universalité. Dans toutes les cultures, partout dans le monde, il y a de la musique. C’est très beau, ça me donne envie d’écrire et d’aller au bout de mon désir de départ : réunir les gens.
Vos clips semblent avoir beaucoup d’importance dans votre démarche. Ils sont à la fois très originaux et justement, très universels…
C’est vrai, je suis très attachée à l’image car la musique est un art invisible et moi, je veux que les gens la voient ! Je veux qu’elle vive, qu’elle bouge, qu’elle s’incarne. Alors je crée des sortes d’objets animés qui lui donnent un visage, des couleurs, du sens.
Vos looks aussi participent à l’histoire que vous avez envie de raconter ?
Oui, pour mon premier album, « Zanaka » (qui signifie « enfant » en malgache), je portais une robe noire à col Claudine blanc qui évoquait le début enfantin de ma vie au Congo. Et pour le 2e album « Souldier »*, j’ai créé un soldat de l’amour dans une tenue un peu stricte, mais aux couleurs très « funky » !
Vous tournez beaucoup, dans le monde entier. Comment vivez-vous la scène ?
La scène, c’est le vrai métier. Le vrai moment avec le public passe par la scène.
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*L’album Souldier, sorti en août 2018, est disque de platine.
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Propos recueillis par Michèle Wouters
Photos © Paul & Martin
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