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Christopher Baldelli et ses bonnes ondes

 
 

Christopher Baldelli est un homme à succès. Fin 2017, il a été nommé Vice-Président du Directoire du groupe M6 en charge de la radio et de l’information. Depuis dix ans, ce surdoué des médias dirige et maintient RTL en tête du classement français des radios les plus écoutées. Réunir six millions et demi d’auditeurs chaque jour relève de l’exploit et pourtant il y parvient haut la main. Avec ce personnage discret qui cumule les performances, la curiosité n’est pas un vilain défaut. Interview.

Le thème de notre magazine est l’excellence, que signifie-t-elle pour vous ?
L’excellence est plus qu’un résultat, il s’agit d’un objectif. On l’atteint grâce à une dynamique qui cherche toujours à s’améliorer. En radio, il faut que les auditeurs aient le sentiment que l’ensemble du contenu proposé à l’antenne est excellent.

Comment se porte la radio en général ?
Le média radio se porte très bien malgré la révolution numérique et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un média non exclusif, on écoute la radio mais on peut faire d’autres activités en même temps. C’est aussi un média très réactif. La radio a également une dimension très personnelle liée à l’émotion. A travers la voix, on crée un lien très fort avec l’auditeur.

Comment expliquez-vous le succès de RTL ?
RTL est une radio qui s’adresse à tout le monde. De plus, nous voulons toujours apporter quelque chose à nos auditeurs. En nous écoutant, ils auront appris une information ou ils se seront amusés, notre volonté est que RTL ne soit jamais inutile.

Comment maintenez-vous la créativité du groupe ?
C’est notre combat. Il faut innover en permanence. Si nous avions les mêmes programmes qu’il y a dix ans, nous n’aurions pas ce succès d’écoute. En dix ans, nous avons changé toute la grille. Les actionnaires ne sont plus les mêmes, M6 a racheté RTL. Autre point fort, grâce à notre travail, au marketing et à la communication, RTL a une image plus moderne.

Quel type de manager êtes-vous ?
On est une entreprise de contenus mais il faut éviter la dichotomie entre la gestion et les contenus. Aujourd’hui, on ne peut faire de bons programmes que si l’on maîtrise parfaitement l’ensemble de ses moyens financiers. Cela fait presque vingt ans que je travaille dans le monde des médias et même si à l’origine j’avais plutôt un profil de manager généraliste et de gestionnaire je me suis très vite impliqué dans les choix éditoriaux. L’un ne va pas sans l’autre.

Avec les nouveaux acteurs que sont Netflix, Amazon et autres, la télévision a-t-elle un avenir ?
La télévision a toujours été beaucoup challengée. A un moment, par la télévision payante puis elle l’a été par les offres multiples et aussi par une augmentation forte de la concurrence à travers les nombreuses chaînes qui se sont créées. Aujourd’hui, ces plateformes sont effectivement la nouvelle révolution mais quand on regarde la puissance de la télévision, elle est toujours très forte. Des chaînes comme M6 ont su réagir en proposant au public de regarder leurs programmes soit en direct soit en différé. Les chaînes connaissent les goûts des téléspectateurs et savent faire des contenus pertinents et performants. La plupart d’entre elles sont ainsi passées d’un statut de simples éditeurs à celui de producteurs mais il faut encore se renforcer à ce niveau. De cette façon, on peut voir l’avenir d’une manière positive.

À titre personnel, trouvez-vous un attrait particulier à regarder des programmes sur ces nouvelles plateformes ?
Non pas spécialement. Elles ont une particularité qu’il ne faut jamais oublier. Leur force est l’internationalisation, elles peuvent diffuser leur programme dans le monde entier. Mais quand on regarde la performance de leurs séries par pays, elle n’est pas si forte que ça. D’ailleurs, souvent quand une grande chaîne mise sur l’une d’elle, elle ne fait pas l’audience attendue en télé. Ce sont des séries de niche mais la dimension internationale leur permet de réaliser de bons scores. C’est en cela qu’elles ont un modèle très spécifique.

Qu’est ce qui vous passionne dans ce milieu des médias ?
Toucher des millions de personnes à travers un programme est passionnant, puissant et ça m’intéresse. D’autre part, ce monde des médias se développe sans cesse avec des révolutions technologiques, économiques, culturelles qui se succèdent. On ne s’ennuie jamais.

Propos recueillis par Anouk Julien-Blanco
Photos © Nicolas Gouhier / Sipa Press / RTL


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Yannick Bolloré nous parle business, communication, télévision, musique et passions.

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