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Caroline  Scheufele,

une femme aux multiples facettes

Quand on demande à Caroline Scheufele de se décrire, elle révèle être très spontanée, toujours positive et un peu impatiente. Elle avoue vouloir constamment dépasser ses limites et n’a pas peur de l’inconnu. Sa devise dans la vie ? «Be generous and happy». Dans son activité, la coprésidente de Chopard cherche toujours à innover.

Pensez-vous que le succès de Chopard soit principalement attribué à l’originalité de ses collections ?

La Maison Chopard a souvent été pionnière dans de nombreux domaines et cela a permis de construire notre réputation. En 1976 déjà, mes parents ont eu l’audace de créer une collection de montres avec des diamants mobiles, la collection « Happy Diamonds ». Du jamais vu à l’époque !

Comment trouvez-vous à chaque collection de nouvelles fantaisies et quelles sont vos sources d’inspiration ?

Tout ce qui m’entoure m’inspire, je suis une personne très curieuse et sensible. Je trouve mes idées dans la nature, l’art, mes nombreux voyages et découvertes de cultures variées. Pour ce qui est de la Haute Joaillerie par exemple, mon inspiration vient également des pierres elles-mêmes. J’ai toujours été fascinée par les diamants et les pierres précieuses.

Caroline-Scheufele-discovering-the-Queen-of-KalahariAu-delà de votre activité, vous avez réellement une vraie passion pour les bijoux ?

Effectivement, de l’achat des pierres, à la création d’une pièce jusqu’au sertissage de celle-ci, tout me plaît. J’aime évidemment aussi porter nos créations! J’ai d’ailleurs tous les jours sur moi nos sautoirs «Happy Hearts» que je mélange souvent avec un look vestimentaire détendu. Je choisis les bijoux en fonction de mon humeur de la journée, mais il est vrai que «diamond’s are a girl’s best friend»! Et je ne quitte jamais ma montre «Happy Sport».

 

Vous avez une vie remplie de rencontres originales, quelle est la plus marquante et pourquoi ?

En 1997, à l’occasion de l’ouverture de notre boutique sur la Croisette, j’ai rencontré Pierre Viot, qui était Président du Festival de Cannes. De fil en aiguille, il m’a proposé de redessiner la Palme d’or et nous sommes devenus partenaire officiel de la manifestation.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

De pouvoir travailler au jour le jour avec ma famille. Mes parents ont toujours été un pilier dans ma vie et collaborer avec eux ainsi que mon grand frère est un vrai privilège.

Quelle est votre plus grande fierté ?

D’avoir amené la joaillerie chez Chopard là où elle en est aujourd’hui. Tout a commencé en 1985 quand j’ai imaginé un clown articulé avec des petits diamants mobiles dans le ventre. Pour me surprendre et me faire plaisir, mon père a décidé de produire une pièce. Celle-ci a rencontré un grand succès et c’est à partir de là que la création des bijoux a commencé chez Chopard !

Chopard a récemment acquis une pierre de 342 carats trouvée au Botswana, le diamant brut « Queen of Kalahari », pouvez-vous nous raconter l’histoire pour le moins originale de cette pièce exceptionnelle ?

Le diamant brut a été découvert dans la mine de Karowe, au Botswana. J’ai reçu un appel me disant qu’une pierre exceptionnelle avait été trouvée et j’ai immédiatement sauté dans un avion. Il m’aura fallu deux jours de voyage pour y arriver ! Une fois sur place, j’ai tout de suite ressenti la fascination et l’excitation de chaque personne qui travaillait dans cette mine. Le diamant brut était un cadeau de la terre, créé il y a 1 milliard d’années. L’atmosphère était très spéciale et j’ai immédiatement compris que c’était un incroyable diamant, d’une beauté et d’une pureté inégalable.

Propos recueillis par Anouk Julien-Blanco

Images

Caroline Scheufele

© Chopard

 

Collier en production dans les ateliers

de Haute Joaillerie à Genève.

© Chopard. 

Sertissage du diamant de 50cts.© Chopard.

© Chopard

Bague de la collection The Garden of Kalahari. © Chopard

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