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- Interview -

Amanda Sthers

Wonder Woman

 
 

Écrivaine, scénariste et réalisatrice, AMANDA STHERS a de multiples cordes à son arc. À 41 ans, elle vit à Los Angeles depuis trois ans avec ses enfants, elle mène une vie paisible, loin du tourbillon médiatique qu’elle a bien connu dans les années 2000. Ambitieuse et déterminée, elle se concentre sur des projets qui lui tiennent à cœur.

Livres, théâtre, cinéma, vos secteurs d’activités
sont multiples, comment expliquez-vous cette vie professionnelle très éclectique ?
Je suis de nature très enthousiaste et j’ai une façon assez enfantine d’aborder mon métier. J’ai des envies multiples et je ne m’interdis rien. Je suis rarement là où on m’attend. J’ai décidé de ne pas avoir de carrière monocorde.

Parmi ces activités, avez-vous une préférence ?
J’ai commencé par les romans et c’est vraiment ce que je voulais faire au départ mais à présent j’aurais beaucoup de mal à me passer du reste. Heureusement, aujourd’hui, les esprits sont plus ouverts, on comprend mieux comment je peux passer de l’écriture à des films et à d’autres projets, auparavant c’était moins le cas.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Dans mes romans, il y a une part autobiographique mais il y a toujours aussi une partie imaginaire. De plus en plus, j’ai envie de faire du bien à mon public, en faisant passer des messages, en apportant de la dérision, des clés pour la vie et en montrant mes priorités comme de continuer à croire en certaines valeurs.

Quelles sont les valeurs importantes pour vous ?
Le courage, la droiture, la générosité et le partage.

Vous êtes une femme publique, quelle est l’image que vous voulez donner de vous ?
J’aimerais qu’il n’y en ait pas du tout. Si la seule image de moi était mon métier, ce serait parfait. Je n’aime pas penser que les gens aient une idée préconçue de moi.

Quel est le plus beau compliment que l’on vous ai fait ?
Celui d’être reconnu par des personnes qui vous ont donné envie de faire ce métier, c’est un réel plaisir. L’une des premières lettres que j’ai reçue était celle de Robert Sabatier. Ensuite, avoir des textes étudiés à Harvard est assez touchant car on ne sait jamais si on a du talent.

C’est une récompense ?
La vraie récompense est la réaction du public. Comme pour mon dernier film Holy Lands, des gens me disaient en pleurant que ça leur avait donné envie d’appeler leur père ou de se réconcilier avec leur enfant. Les réseaux sociaux, que je n’aime pas tellement, ont cet avantage de créer un lien avec le public.

Vivre aux Etats-Unis est souvent un rêve d’enfant, c’était votre cas ?
Pas du tout ! Los Angeles était une ville que je n’aimais pas du tout avant d’y vivre. Elle est assez étrange, solitaire mais très proche de la nature et c’est une des raisons pour lesquelles je l’apprécie. Je ne pense pas que j’y resterai toute ma vie mais pour le moment elle me convient. Il y a un enthousiasme permanent que je ne trouvais plus en France. C’est une mentalité qui célèbre le talent, l’ambition et le désir de créer.

L’innovation est le thème de notre numéro, il y en a eu énormément ces dernières années, quelle est celle dont vous ne pourriez plus vous passer ?
On est vraiment dans un moment clivant avec l’intelligence artificielle ou la numérisation. En ce qui me concerne, il y a une certaine peur de l’avenir due à un risque de manque d’éthique.

Après votre film “Holy Lands“ sorti récemment, que préparez-vous ?
Je prépare l’adaptation au cinéma d’un autre de mes livres Les promesses et j’écris un autre roman.

Vous n’arrêtez jamais, êtes-vous hyperactive ?
Je crois, oui. J’aimerais couper mon téléphone et me mettre sur une plage mais ça ne m’est pas arrivé depuis longtemps. Je travaille beaucoup, je pense qu’il n’y a pas de carrière dans ce domaine sans s’investir pleinement.

Propos recueillis par Anouk Julien-Blanco
Photos © S. Gomez



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