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De la couleur avant toute chose...

Pour aller à la découverte d’un vin, il faut lui faire quitter la pénombre de la cave pour l’apporter vers la lumière. Bien avant l’odorat et le goût, c’est bien la vue qui nous donne le premier aperçu de ce que sera le nectar. En effet, le vin livre déjà une partie de secrets à qui sait l’observer.

Pour la dégustation, on recommande dans la mesure du possible la lumière du jour, qui dit la vérité des couleurs. Sinon, on préfèrera une lumière blanche, la seule à même de rendre avec fidélité la teinte des vins. De la même manière, c’est sur une nappe blanche qu’on inclinera délicatement le cristal du verre pour apprécier les reflets de son contenu, sans être abusé par un manque de neutralité du décor.

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Avant même de porter le verre au nez et à la bouche, la lumière nous donne une première indication de la maturité du vin. Filtrant à travers sa robe, elle révèle la palette de couleurs, toute en nuances. Le sombre grenat des vins rouges laissera place au fil des années à des reflets tuilés. Pour les vins blancs secs, le jaune brillant, parfois parcouru de reflets verts, évoluera vers une teinte plus ambrée, couleur miel. Enfin la lumière sublime l’or des vins blancs liquoreux et son jaune soutenu. Elle permet aussi de révéler l’intensité de sa couleur, laissant alors présager de sa densité, synonyme de richesse.

DE LA PENOMBRE A L'EBLOUISSEMENT DES SENS

Si la lumière guide nos yeux pour la dégustation, elle revêt une importance primordiale dès le vignoble. On ne saurait oublier que c’est elle qui permet la photosynthèse, autant dire la vie! Pour cultiver la vigne, on aime une lumière tamisée: de nombreuses petites feuilles laisseront tranquillement passer les rayons lumineux pour caresser les baies. L’influence de la lumière se retrouve jusque dans la terrea: un sol clair réfléchira davantage le soleil, tout en se réchauffant moins vite. C’est donc une véritable alchimie de la lumière qui crée la nature profonde et subtile de la vigne et de son fruit.

Pourtant, la lumière peut aussi devenir un écueil pour le vin, dans sa phase de vieillissement. Ce n’est pas un hasard si le vin est protégé des excès de lumière: pour ralentir son évolution et lui assurer la meilleure des maturations, on privilégie les bouteilles vertes et un habillage qui filtre les rayons lumineux. Cela permet d’éviter un «goût de lumière» indésirable.

Alors le plaisir de choisir un vin à la douce lumière tamisée du chai participe au charme de sa lente découverte, comme un trésor à dévoiler peu à peu. Et l’obscurité secrète des caves gardera pour longtemps encore sa part de mystère.

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