Dans ses installations végétales fantasmagoriques, Duy Anh Nhan Duc repeint en or des graines d’érables et les transforme en libellules botaniques, compose des fresques à base d’écorces ou de lichen et des mandalas à partir de trèfles. Pour réenchanter le monde, l’artiste pare des coques de fruits de lotus de perles en cristal ou encore des œufs d’épines de rose. Alchimiste du naturel, il recrée de nouvelles curiosités végétales à partir de matières premières qui le fascinent. Sa favorite ? Le pissenlit. Ou plus précisément les aigrettes de pissenlit, celles qui s’envolent si facilement quand on souffle dessus… L’artiste la considère comme sa « kryptonite », celle qui lui évoque « toute la beauté du monde et en même temps sa grande fragilité. Symbole de liberté et de nature indomptée, c’est une plante qui fleurit sur la quasi totalité de la planète. Devant elle, on est rattrapé par un plaisir simple de l’enfance, celui de souffler dessus pour faire un vœu et voir s’envoler ses milliers d’aigrettes», commente-t-il.