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Vieillir jeune et plus si possibilités

Les dernières découvertes scientifiques et les nouvelles avancées des technologies numériques ouvrent de vertigineuses perspectives dans le domaine de la santé et de la longévité. La vie éternelle Un vieux fantasme qui ne saurait laisser personne indifférent. L’idée que le vieillissement pourrait être un phénomène réversible et que l’on peut dès aujourd’hui mettre toutes les chances de son côté pour rester « jeune » et en forme très longtemps a de quoi émerveiller…

En Occident, l’espérance de vie atteint des sommets, dépassant les 80 ans allègrement. Les centenaires se multiplient mais le véritable enjeu de notre temps, c’est de vivre le plus longtemps possible, en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels. De «vieillir jeune» pour faire court. Les progrès de la médecine et le changement de mode de vie ont créé un véritable décalage entre l’âge chronologique et l’âge biologique. Le psychiatre et gériatre Olivier de Ladoucette estime que «nous avons en moyenne 15 ans de moins, biologiquement parlant, que nos parents au même âge».

RESTER JEUNE JUSQU'A PAS D'AGE...

Depuis Buffon au XVIIIe siècle et jusqu’à la fin du siècle dernier, on pensait que chaque espèce avait une durée de vie génétiquement définie et que le processus d’usure de l’organisme était inéluctable. On sait aujourd’hui que l’être humain peut physiologiquement vivre jusqu’à 120 ans environ et que le mode de vie a un impact décisif sur la durée et la qualité de vie de chaque individu: qualité de l’air et de l’eau, activité physique, alimentation, gestion du stress, sommeil, stimulation intellectuelle, relations sociales… Bonne nouvelle, on peut donc agir et prendre son avenir en main, en décidant de cultiver son capital jeunesse. Le Professeur Jacques Proust, (fondateur et directeur du Centre de Prévention du Vieillissement de la Clinique de Genolier en Suisse), le cardiologue et nutritionniste français Frédéric Saldmann (Hôpital Georges Pompidou Paris), tous les plus grands spécialistes s’accordent à recommander des conseils très simples pour optimiser sa longévité : dormir suffisamment, manger moins, bouger au moins 30 minutes/jour, stimuler son cerveau, entretenir des relations sociales, ne pas fumer… Rien que du bon sens et surtout des résultats prouvés par toutes les études. Pourquoi, comment ? Grâce aux télomères…

LA REVOLUTION GENETIQUE DES TELOMERES

Piste plus que prometteuse dans la lutte contre le vieillissement, les télomères n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Pour faire simple, les télomères, ce sont des sortes «d’embouts» situés aux extrémités de nos chromosomes. Ils assurent la stabilité du génome au fur et à mesure que nos cellules se reproduisent au cours de la vie. Ce sont eux qui évitent les erreurs de copie quand une cellule se divise mais à chaque division, ils raccourcissent un peu et quand ils finissent par disparaître, la cellule meurt. Les scientifiques ont longtemps estimé que ce processus était irréversible et que chacun disposait d’un capital personnel de longévité lié à la longueur de ses télomères. Mais la biologiste moléculaire américaine d’origine australienne Elizabeth Blackburn a démontré que la taille des télomères évoluait selon les événements de la vie : allongement en présence de circonstances bénéfiques (exercice physique, sommeil de qualité, bien-être psychique…) diminution en cas d’événement négatif (stress, dépression, deuil, surpoids, sédentarité…). Ses travaux ont été récompensés par le Prix Nobel de Médecine en 2009 et ont ouvert la voie aux nouvelles manières actuelles d’envisager le vieillissement. Changer de style de vie, personnaliser la médecine selon notre patrimoine génétique… Aujourd’hui, certains laboratoires spécialisés sont capables de mesurer la longueur des télomères d’une personne pour évaluer son âge biologique grâce à ce marqueur très précis. Mais cette information a finalement peu d’importance car ce n’est qu’une photographie à un instant T. L’idée c’est plutôt de prendre soin de ses télomères dans sa vie de tous les jours…

FAITES POUSSER VOS TELOMERES!

Les scientifiques appellent ça la « résilience biologique ». Une étude américaine a ainsi prouvé que les télomères du groupe test avaient rallongé en quelques mois seulement par rapport à ceux du groupe témoin, grâce à une modification de leurs conditions de vie. Le facteur génétique ne fait donc pas tout, loin de là! Dans ce cadre, la prévention du vieillissement devient un enjeu majeur. Avec un objectif très clair, empêcher ou retarder l’apparition des maladies de l’âge pour vivre en pleine forme plus longtemps. Tout ça avec des moyens simples et gratuits, validés scientifiquement. Comme le dit Elizabeth Blackburn «au fond la science nous dit peut-être quelque chose que nous savons intuitivement depuis longtemps : pour rester en bonne santé, il faut aimer la vie.» Le Professeur Jacques Proust défend la même conviction lorsqu’il dit que l’optimisme et la faculté à faire des projets à tout âge constitue en soi un facteur de prévention du vieillissement.

LA VIE A DUREE INDETERMINEE

Vers l’infini et au-delà… Vaincre la mort, rien de moins ! Voilà la mission que s’est fixée Calico, nouvelle filiale de Google dédiée à la santé et créée en septembre 2013. Prenez la biologie, l’informatique, la robotique et les sciences cognitives, mélangez bien le tout et vous obtenez de l’intelligence artificielle, le Saint-Graal du XXIe siècle selon les gourous de Google. Bien décidés à en devenir les leaders mondiaux, Larry Page et Sergueï Brin croient à l’industrie de la NBIC, qui désigne la convergence des Nanotechnologies, de la Bio-ingénierie, de l’Informatique et de la Cognitique. Au moment où la big data médicale et génétique explose et où la médecine devient une science de l’information, eux seuls disposent à ce jour de la puissance de calcul et des algorithmes nécessaires pour la traiter. Sans parler des moyens financiers…

L’HUMAIN 2.0

Google a déjà recruté les meilleurs spécialistes mondiaux du vieillissement, des experts de l’industrie pharmaceutique, racheté les start-ups de robotique les plus en pointe pour atteindre ses objectifs qui laissent rêveur : donner à l’intelligence artificielle la même puissance que l’intelligence humaine dès 2029, rallonger la vie de 20 ans à l’horizon 2032, fusionner le cerveau humain et l’intelligence artificielle autour de 2045… A la direction de la stratégie-ingénierie, Google a carrément recruté Raymond Kurzweil, référence majeure de l’intelligence artificielle depuis les années 50, qui affirme que la connexion entre intelligence artificielle et humaine «devrait multiplier nos capacités de façon exponentielle et surtout nous permettre de vivre beaucoup plus longtemps, en transférant cette mémoire biologique et artificielle dans différents corps virtuels». Du délire? Pas selon Laurent Alexandre, chirurgien français et président de DNAVision, société de séquençage du génome. La perspective d’un homme augmenté paraît envisageable techniquement mais «cette ambition pose la question de ce que nous sommes prêts à accepter comme modification de notre identité biologique et génétique pour vivre plus longtemps.»

vieillir-jeunePREVENIR C'EST GUERIR

Si certains sont convaincus que la bataille entre le neurone et le microprocesseur a déjà commencé, tout le monde s’accorde à dire que la meilleure approche consiste à anticiper: agir sur l’organisme sain avant que les pathologies ne s’installent, faire progresser l’espérance de vie des personnes qui ne sont pas (encore) malades. Et il est vrai que l’analyse des données génétiques et médicales des individus reste une précieuse ressource. Voilà pourquoi le « quantified self », la collecte de données de santé personnelles (calories, sommeil, activité physique, tension, brossage de dents…) qui fait le succès des objets connectés a de beaux jours devant elle. Des gadgets oui sans doute, mais aussi le niveau 1 de la médecine préventive du futur.

Pourquoi le sport fait rajeunir…

Les scientifiques ont montré que la pratique sportive réduit la fréquence de la maladie d’Alzheimer. Les recherches s’orientent actuellement sur une protéine sécrétée pendant l’effort, l’irisine, qui agirait comme une sorte de neuro-protecteur. Quand on parle de sport, rien d’inaccessible, 30 minutes d’activité physique quotidienne soutenue suffisent.

Pourquoi la routine est mortelle…

Le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas! Lorsqu’il est sollicité, il produit des substances qui stimulent nos neurones (dopamine, sérotonine, noradrénaline…). Il faut donc le faire travailler en lui proposant des activités inédites, en prenant des risques, en se lançant dans des projets et en évitant les habitudes, la routine, la trop grande sécurité qui sont dévastatrices pour la santé cérébrale. A méditer à l’heure de la retraite…

Par Anne-Marie Clerc

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